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Dans ce journal intime, Hélène, jeune fille de 11 ans, fait découvrir le Paris occupé pendant la deuxième guerre mondiale. Hélène va connaitre les tickets de rationnement et la faim. La vie à PARIS est plus pénible qu’à la campagne. Les commerces manquent de tout. Le marché noir s’installe. Heureusement, Hélène profite régulièrement des avantages de la vie à la campagne, grâce à sa tante de Crecy. Elle peut manger de la viande, des œufs, des légumes et des fruits absents des étals de PARIS. Les parisiens ont froid, ils ne peuvent plus se chauffer. Les coupures d’électricité et d’eau sont quotidiennes. Ils ne peuvent plus se laver et le savon manque. Petite fille au début de la guerre, Hélène apprend à grandir pendant cette occupation allemande. Elle saisit rapidement ce qui est essentiel et ce qui l’est moins. Elle découvre la cruauté humaine et déplore son impuissance devant les actes de barbarie. Elle va être témoin des arrestations des juifs et des résistants, des exécutions d’otages. Elle ne comprend pas la haine des juifs et le désir d’extermination de ce peuple par les soldats allemands. PAULE DU BOUCHET a su utiliser les mots justes pour raconter cette guerre à un jeune public. Elle ne maquille pas la vérité. Elle fait mourir les personnages, amis d’Hélène, Yves son cousin résistant et les quatre élèves du lycée Charlemagne. Elle insiste sur le statut des Juifs, sur leur traque, sur les rafles (Vel’d’hiv), sur les arrestations et déportations (Josette, l’amie d’enfance arrêtée avec sa mère et son petit frère André). Le dossier documentaire « pour aller plus loin » incite les jeunes à s’informer davantage sur cette période de guerre mondiale où six millions d’hommes furent tués. Une liste de livres et de films est proposée. Ce roman devrait faire réfléchir la jeunesse, surtout que la France souffre actuellement d’une montée de l’antisémitisme. Marie Claude

Cela faisait des mois et des mois que je louchais sur cette bande dessinée qui a reçu le prix des pépites section bande dessinée du salon de Montreuil en 2017 et j’ai enfin eu l’occasion de l’emprunter à la médiathèque. Momo, une petite fille qui se prend pour un chat, habite avec sa grand mère dans un petit village en bord de mer. Elle attend le retour de son père qui est parti travailler sur un bateau. Elle passe alors les vacances avec sa Mamy pour qui elle porte un amour inconditionnel. Ce personnage auquel le lecteur s’attache très rapidement a un caractère bien trempé. Un tempérament espiègle que l’on peut cerner rien qu’à sa volonté d’avoir une coupe de cheveux de « princesse guerrière ». Momo est très expressive, ce qui se ressent autant par les dialogues que par la beauté des dessins de Rony Hotin qui s’attache à donner aux personnages une belle palette d’expressions. La petite fille se lance dans de nombreuses escapades seule dans le village. Elle y fait des découvertes mais aussi des rencontres diverses. Elle fait connaissance avec le poissonnier, un chat, des enfants, une bande d’adolescents et une jeune fille. Ces rencontres, qui ne sont pas toujours aisées d’un premier abord, la font passer par toutes les émotions : colère, tristesse, joie… Cette histoire replonge le lecteur dans l’atmosphère de ses souvenirs d’enfance. Momo est une bande dessinée pleine d’humour qui ne cache pas les côtés moins faciles de la vie. Ce fut pour moi une lecture fraîche et pétillante que je vous conseille vivement. Marine

Guillaume, brillant architecte à Versailles, se rend en catastrophe en Bourgogne : son frère jumeau se bat contre la maladie et ne peut plus assurer la gestion du vignoble familial. Guillaume choisit de rester et de prendre tout en main. Un roman sensible et touchant, un regard juste sur la gémellité au sein d'une fratrie. Guillaume, brillant architecte, dirige un cabinet florissant à Versailles. Surchargé de travail, il descend en Bourgogne, répondant à l'appel désespéré de son frère jumeau, Robin. Luttant contre la maladie, ce dernier est épuisé et sait qu'il ne pourra pas assumer seul les vendanges, d'autant plus que sa femme est sur le point d'accoucher. Une fois sur place, Guillaume décide de tout prendre en main. Il n'hésite pas à lâcher un projet d'architecture ambitieux, pas question pour lui de laisser tomber son frère. Il s'installe donc chez le couple et tente de tout gérer de front. Mais les ennuis s'accumulent et il perd pied. François, le paysan avec qui les jumeaux avaient signé un contrat de fermage au décès de leurs parents, vient d'annoncer qu'il prenait sa retraite, une catastrophe pour les deux frères. Quant à Ralph, le fils de Guillaume, il se rebelle contre son père en lui faisant payer chèrement un divorce qu'il n'a jamais supporté. Guillaume va-t-il réussir à résoudre seul tous les problèmes ? Peut-il laisser tomber son cabinet d'architecte et mettre ainsi sa vie entre parenthèses pour épauler sa famille ? Un retour définitif en Bourgogne est-il envisageable, lui qui a tout fait pour construire sa vie ailleurs ?